Le massif des Bornes détient un avantage certain que les randonneurs apprécieront : ce massif s’est laissé glisser tout à fait à l’ouest des autres massifs calcaire et cristallin ce qui lui donne un charme infaillible. De ses sommets, c’est une enfilade de monts et montagnes que les yeux ont le plaisir d’admirer : Combes des Aravis, Étale, Charvin, Mont-Blanc, Dôme de Miage…
Les premiers pas de cette escapade nous laissent perplexes : ils suivent une piste carrossable sous une épaisse canopée de feuillus et de résineux. Cependant, la patience sera récompensée lorsque nous la quittons pour un sentier qui nous hisse peu à peu en altitude. L’imposante falaise de la Roche Parnal se dessine, alors que nous parvenons dans les premiers alpages. Notre projet n’est pas de la gravir par une de ses lignes verticales, mais bien de contourner les difficultés en cherchant sa ligne de faiblesse, le Col du Freu. Parvenues à ce col, quelques centaines de mètres de dénivelé nous séparent du premier sommet de notre péripétie. Les filles ont le pied montagnard et sont encore d’attaques pour rejoindre Sous-Dine. Après le Col du Câble, nous entrons dans un milieu semi-ouvert où les bouquetins ont élu domicile. Nous avons la chance d’observer la mère et son petit, paisibles, mangeant épines et herbes éparses.
La traversée vers Sous-Dine présente deux passages délicats qui demandent toute notre attention mais qui la rendent ludique. Aline, Françoise et Guilaine les franchissent sans difficulté. Ce qui était une crête, au début de la montagne de Sous-Dine, s’élargit en un plateau de lapiaz. La douceur du relief vient compléter un tableau apaisant illuminé par des rayons du soleil de plus en plus rasants. La descente vers le Passage de Monthieu sera de nouveau l’occasion d’une rencontre inopinée avec un bouquetin, une étagne et son petit.