Informations

Massif : Mont-Blanc
Lieu de départ : Chamonix
Durée et période : 2 jours de Juillet 2018
Forme de la ligne : ascensionniste
Formes des montagnes : pentes de neige, arêtes rocheuses, couloir
Type d’hébergement : refuge gardé, bivouac à 4000m
Participant : Philippe, Annecy
Encadrant : Yann Borgnet, guide de haute montagne

Itinéraire

Les passages clés de l’envolée

L’arête du Jardin présente trois grandes sections :
La première partie est un couloir de neige, menant non loin des oreilles de lapin.
La seconde est l’arête proprement dite, qui gravit successivement 3 sommets (Aiguille du Jardin, Grande Rocheuse et Aiguille Verte). Son cheminement est parfois complexe, et sa longueur n’est pas à négliger !
Enfin, la dernière est la descente. Selon les conditions, elle peut être assez rapide, par des rappels dans le couloir Whymper, ou plus longue, par l’arête du Moine.

Difficulté technique

Difficulté globale

Difficulté physique

Découvrir

Un bivouac fantasmagorique à 4000m !

Philippe a été un soutien de la première heure de notre odyssée alpine “Alpine Line”. J’avais à coeur de l’accompagner réaliser l’un de ses rêves. Lors d’un déjeuner chez lui, début juillet, je lui pose les éléments : je suis dispo le weekend prochain, ils annoncent grand beau, et la montagne est en parfaite condition. Souvent, je lui parlais de ce projet, et le sujet était aussitôt esquivé, par la même réplique “emmène plutôt Louis”, son fils ainé. Cette fois-ci, j’ai senti dans ses yeux l’ambivalence qui mêle inquiétude et jubilation. Entre réserve et désir d’accomplir un rêve de longue date. Un regard échangé et quelques mots de Marie-Laure suffirent. Le projet était lancé ! La demi-finale de la coupe du monde de foot, opposant la Belgique à l’Argentine donna une ambiance particulière au refuge du Couvercle. Et pour cause, un contingent de Belges faisait partie des alpinistes réunis ce soir devant l’écran installé à cet effet. Puis vint l’évacuation héliporté d’un alpiniste peu à son aise en altitude. Ces épisodes laissent toujours un petit goût amer, la veille d’une grande course.
Le regel est impeccable, mais le soleil tape fort, et je suis soulagé d’en finir avec le couloir des oreilles de lapin, déjà bien ramolli. Le cheminement de l’arête est complexe, et il me demande de l’attention pour toujours prendre les meilleures options. Après la Grande Rocheuse, nous sommes pris dans un épais brouillard, agrémenté de vent. Subitement, je n’ai qu’une envie : descendre. Alors que je pensais que Philippe serait du même avis, quel n’est pas mon étonnement lorsque celui-ci, une fois avoir atteint le sommet de la Verte, me dit “tu crois que l’on bivouaque là, ou légèrement en dessous”. Moi qui me voyais déjà m’allonger confortablement au refuge… La cordée, y compris dans l’asymétrie des compétences, sert à cela. La médaille de guide ne donne aucun pouvoir magique de “sur-humanité”. Il ne fallait qu’attendre une demi-heure pour constater que ce choix était le bon. Lorsque soudain, la mer de nuages est descendue d’un étage, laissant apparaitre la face nord des Grandes Jorasses, éclairée des lumières du couchant…

Je t’emmène à la Verte dans 15 jours, j’ai un créneau !! me dit Yann après une première bière
La Verte !!! Le rêve de tout alpiniste. Gaston en avait même fait LE passage initiatique obligé. Mais bon, pour moi le problème de la Verte c’était d’en descendre. Ce couloir Whymper, avec son lot d’histoires terribles, ne m’a jamais vraiment inspiré, surtout aux heures chaudes de ce mois de Juillet.
T’inquiètes, me dit-il, on aura qu’à dormir là-haut, comme ça on pourra grimper cool sans avoir à se lever à minuit, on passera un super bivouac au clair de lune et le lendemain on descendra le Whymper à la fraiche !!!
Gloups !!..........pas sot !!........ Banco !!
Quel beau cadeau !! Une arête du Jardin avalée à mon rythme de vieux de 60 ans, trois 4000 en prime et un emplacement pour la nuit 5 étoiles et le lendemain une descente en toute sérénité avant l’arrivée du soleil. Le tout, encordé à un compagnon sûr, bienveillant et plein d’idées !!!
Ça des idées, il en a plein le Yann. Entre les traversées oubliées, les voies magnifiques mais trop peu connues, les bivouacs insolites, …….. Merci pour tous ces moments de partage. Quel souvenir !

PhilippeAlpiniste

Le budget de cette ligne

Aperçu exhaustif des frais engagés par le participant.

Encadrement

1900€

un participant max

Refuge

110€

pour deux, en demi-pension

Train du Montenvers

50€

pour deux

Séduit par cette arête ou un bivouac à 4000m ?

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