Informations
Massif : Alpes Pennines
Lieu de départ : Place Moulin, Bionaz, Val d’Aoste
Durée et période : 3 jours de juin 2019
Forme de la ligne : en boucle
Formes des montagnes : alpages, glaciers, pierrier, pentes de neige.
Type d’hébergement : cabanes non gardées, refuge gardées
Participants : Tim et Alban, Paris ; Olivier, New-York.
Encadrement : Yann Borgnet, guide de haute montagne.
Itinéraire
Les passages clés de la chevauchée
J1 : Place Moulin > bivouac de la Tête des Roèses.
J2 : bivouac de la Tête des Roèses > bivouac Paoluccio > bivouac de la tête des Roèses
J3 : bivouac de la tête des Roèses > refuge Aosta par le glacier des Grandes Murailles
J4 : Tête de Valpelline, panorama époustouflant sur le Cervin et la Dent d’Hérens.
Difficulté technique
Difficulté globale
Difficulté physique
Découvrir
Visite patrimoniale des bivouacs valdôtains
C’est la première fois que je mets les pieds l’été dans le Valpelline. Et il subsiste encore beaucoup d’incertitudes : la météo, incertaine et le relief du terrain, conjugué aux conditions de la montagne. Si le changement climatique nous impose de faire de l’alpinisme plus tôt en saison, les névés résiduels peuvent parfois compliquer certaines approches. C’est avec tous ces questionnements que j’accueille Tim, Alban et Olivier à la maison la veille de la course. On discute des différentes options, et on s’arrête sur l’une d’entre elles.
De Prarayer, les choses se concrétisent. L’approche du bivouac de la tête des Roèses se matérialise. Passé le lac, la piste se mue en chemin, puis en une vague sente, souvent entrecoupée de névés. Bientôt, ce n’est plus que le feeling et quelques cairns qui nous indiquent le chemin à suivre. C’est les pieds bien trempés que nous arrivons, seuls et heureux, dans le petit bivouac 5* de la tête des Roèses.
Le lendemain, le temps n’est pas très engageant. Le brouillard nous surprend alors que nous montons au bivouac Paoluccio, à près de 3200m d’altitude. C’est dans la burle, et guidé par le GPS que nous y parvenons. Celui-ci est beaucoup plus spartiate, un demi-tonneau bien typique en Italie. La tempête, dehors, nous invite à la sieste. L’orage gronde, et la sensation de vivre quelque chose de rare nous envahit alors… !
”Après l'expérience de mars à Cogne, c'est sans hésitation que nous avions choisi de nouveau Yann pour, cette fois-ci, une ascension en itinérance et autonomie pendant 4 jours dans le Val D'Aoste. Gravir la belle et effilée Dent D'Hérens, jumelle plus accueillante que son voisin le Cervin qui lui fait face. Partir ainsi en itinérance avec deux amis et un guide est une vraie forme d'introspection personnelle et collective. Plusieurs jours entiers sans croiser âme qui vive, hors traditionnels bouquetins et marmottes. L'itinérance c'est se retirer du monde quelques temps, pour mieux savourer la compagnie de ceux que l'on a choisi. L'itinérance c'est découvrir les nuits en bivouac, tout là haut, dans des cabanons vétustes mais qu'on arrive à rendre chaleureux à travers un réchaud et des discussions endiablées. L'itinérance c'est enfin être capable de suivre son guide, quasiment les yeux fermés, lui faire confiance pour avancer et, éventuellement, adapter le programme en fonction des capacités de chacun, des conditions météo, du relief ou, tout simplement, de nos envies et ambitions.
TimAlpiniste
Ces 4 jours d'itinérance avec Yann furent une parenthèse calme et contemplative avec tout de même un niveau physique engagé dans un monde qui cours trop vite. Se regrouper avec ceux qu'on aime, et se confier à un guide comme Yann est une chance qu'il faut saisir si l'envie vous prend. Nous avons d'emblée "re-signer" pour un projet similaire en 2020. A condition que Yann supporte encore nos bavardages cinématographiques qui en ont emporté plus d'un.